GFI Informatique : Le départ du fondateur apprécié ?

C’est sous ce titre qu’Investir vient de présenter le 18 mars 2009 la reprise des cours de GFI Informatique ces deux derniers jours. Voici ce que ce journal écrit :

 « Les faits : Alors que la société de services informatiques a publié ce matin des résultats annuels inférieurs aux attentes, le titre GFI Informatique progressait de plus de 6% en ouverture. Il gagne encore près de 2% à 2,10 euros. Le marché semble apprécier l’annonce, en parallèle, du départ président et fondateur du groupe, Jacques Tordjman, à la tête de l’entreprise depuis quinze ans. Il est remplacé par Vincent Rouaix, actuel directeur général délégué de la société. La prise de fonction est fixée au 20 mai.

Sur le plan des résultats, GFI Informatique a enregistré une hausse symbolique de son bénéfice net à 14,3 millions d’euros en 2008, contre 14 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant est stable à 44,9 millions d’euros et le chiffre d’affaires s’apprécie de 11,6% à 768,1 millions (+2,9% à périmètre et taux de change constants). La marge opérationnelle s’est ainsi dégradée, contrairement aux espoirs des analystes. La SSII propose un dividende inchangé de 0,22 euro par action. »

Réaction d’Alain Mallart

Nos amis savent que je suis fâché depuis 1999 avec mon ex-collaborateur de Novalliance Jacques Tordjman auquel j’ai donné à 100% les moyens de racheter GFI à EDS en décembre 1994, en prenant  moi-même 75% du capital, en lui prêtant l’intégralité des 25% qu’il y a investis et en montant les prêts nécessaires à cette acquisition.

Après des débuts brillants grâce à une équipe motivée et compétente dont Philippe Muffat, Jacques Beilin, Marc Urbany et Pierre Chiarelli… et une philosophie de partage et d’audace pour construire vite un groupe significatif sur des créneaux porteurs (on a multiplié par six les effectifs en 5ans), le caractère personnel de Jacques s’est vite opposé à ma vision des affaires

Après l’introduction en bourse, j’ai donné ma démission du conseil, suivi par Bernard Giroud de Scroeder et Guy Zarzavardjian de 3 I qui partageaient mon scepticisme. Philippe Muffat et Marc Urbany ont fait le même constat et sont partis un an après.

J’ai tenté de revenir à l’aide de GFI pour faciliter des rapprochements entre Thales et GFI puis CS communications et GFI quand celle-ci valait 13 €.

Chaque fois la personnalité de Jacques Tordjman a constitué un lourd handicap.

Je me suis ensuite opposé aux assemblées a sa gestion.

L’arrivée d’APAX qui dans un premier temps a joué Jacques Torjman m’a permis de vendre mes dernières actions a 9 €.

GFI cote un peu plus de 2€.

Je remercie donc Jacques de son entêtement qui m’a permis à temps de faire une croix définitive sur une société que j’ai soutenue et à laquelle je croyais. Je remercie surtout Philippe Muffat et Marc Urbany de m’avoir joint à eux pour créer et développer Vision IT qui affiche une belle réussite et qui est notre nouveau pari.

Des articles qui pourraient vous intéresser